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Conférence de presse du 7 avril 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2023-04-07 23:55

Reuters : Selon le cabinet du président brésilien, le président du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva rencontrera le président de la Chine Xi Jinping à Beijing le 14 avril. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Mao Ning : Le président Luiz Inácio Lula da Silva est invité à se rendre en Chine à une date qui conviendra aux deux parties. Nous restons en contact étroit avec la partie brésilienne au sujet de sa visite. Nous vous tiendrons au courant s’il y a d’autres informations à partager.

AFP : Hier, le président français Emmanuel Macron a rencontré le président chinois Xi Jinping. Selon des diplomates, le président chinois a exprimé sa volonté de s’entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à une occasion convenable. Pouvez-vous confirmer cette information ? Et quand le moment sera-t-il venu ?

Mao Ning : En ce qui concerne la question ukrainienne, la Chine reste en contact avec toutes les parties concernées, y compris l’Ukraine. La Chine se teint toujours du côté de la paix et espère travailler avec la communauté internationale pour apporter sa contribution à la réalisation de la paix.

CCTV : Nous apprenons que l’envoyé spécial du gouvernement chinois pour les questions du Moyen-Orient Zhai Jun a rencontré ce matin des envoyés diplomatiques de pays arabes et a échangé des points de vue sur les conflits actuels israélo-palestinien et israélo-libanais. Pouvez-vous nous présenter la situation concernée ?

Mao Ning : L’envoyé spécial du gouvernement chinois pour les questions du Moyen-Orient Zhai Jun a tenu ce matin une réunion de groupe avec les envoyés diplomatiques des pays arabes, à leur demande. Il a expliqué la position de la Chine sur l’escalade des conflits entre Israël et la Palestine et entre Israël et le Liban. Il a notamment exhorté les parties concernées à agir conformément aux résolutions concernées des Nations Unies, à respecter et à maintenir sincèrement le statu quo historique des lieux saints de Jérusalem, et il a fait part des mesures prises par la Chine pour apaiser la situation.

Zhai Jun a déclaré que la tâche la plus urgente consistait désormais à garder la situation sous contrôle. La Chine exhorte les parties concernées, Israël en particulier, à rester calmes et à faire preuve de retenue dans toute la mesure du possible, à éviter toute action susceptible d’aggraver les tensions et à empêcher une nouvelle escalade de la situation. La Chine a répondu activement à l’appel des États arabes et elle, avec des pays tels que les Émirats arabes unis, a demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de tenir des consultations d’urgence sur la situation israélo-palestinienne en déployant des efforts actifs en vue d’une désescalade. Nous restons en contact étroit avec les parties concernées de la communauté internationale afin de faciliter les pourparlers de paix.

Zhai Jun a déclaré que la solution fondamentale pour résoudre les conflits entre la Palestine et Israël était la mise en œuvre de la solution « deux États » et l’établissement d’un État palestinien indépendant. La communauté internationale doit agir avec un sentiment d’urgence plus fort, tenir compte des préoccupations légitimes de la Palestine et prendre des mesures concrètes pour honorer la promesse faite au peuple palestinien. Les principaux pays influents doivent assumer leurs responsabilités, adopter une position juste et jouer le rôle qui leur revient pour faciliter la reprise des pourparlers de paix entre la Palestine et Israël sur la base de la solution « deux États ». La Chine continuera à déployer des efforts inlassables pour faciliter une résolution adéquate de la question palestinienne dans les meilleurs délais.

Reuters : Selon les médias égyptiens, la Chine a accepté d’annuler une partie du remboursement de prêt de 7,5 à 8 milliards de dollars accordé à l’Égypte et de permettre un échange de devises ou d’actifs pour le reste. Pouvez-vous confirmer que la Chine et l’Égypte sont parvenues à un consensus sur les dispositions à prendre ?

Mao Ning : Je n’ai pas pris connaissance du rapport que vous avez mentionné ou des détails. Je vous recommande de consulter les services compétents.

Global Times : Selon les rapports, nous apprenons que la Chine et le Japon tiendront bientôt le 15e cycle de consultations de haut niveau sur les affaires maritimes. Pouvez-vous nous indiquer la date, le lieu et les questions qui seront abordées ?

Mao Ning : Comme convenu par les deux parties, la Chine et le Japon tiendront le 15e cycle de consultations de haut niveau sur les affaires maritimes à Tokyo le 10 avril. Des fonctionnaires des deux parties, issus des départements responsables des affaires étrangères, de la Défense nationale, de l’application du droit maritime et de la gestion maritime participeront à cet événement.

Les consultations de haut niveau constituent un mécanisme global de communication et de coordination des affaires maritimes entre la Chine et le Japon. Nous attendons avec impatience un échange de vues approfondi sur les questions maritimes bilatérales avec la partie japonaise afin d’accroître la compréhension et la confiance mutuelles, de gérer correctement les divergences et de faire progresser la coopération pratique dans le domaine maritime.

Beijing Youth Daily : Selon un rapport du New York Times, le gouvernement américain, par l’intermédiaire d’une société tierce, a finalisé un contrat secret avec NSO Group, une société de piratage israélienne, en 2021. Dans le cadre de cet accord, NSO a donné au gouvernement américain l’accès à son outil de géolocalisation Landmark, qui permet de suivre secrètement les téléphones portables dans le monde entier sans que l’utilisateur du téléphone ne le sache ou n’y consente. Selon certaines sources, les États-Unis ont utilisé Landmark pour effectuer des milliers de recherches au Mexique. Toutefois, la semaine dernière, le président Joe Biden a signé un décret visant à interdire l’utilisation de logiciels espions commerciaux par toutes les branches et agences gouvernementales américaines. Certains commentent que les actes du gouvernement américain ont une fois de plus mis en évidence l’hypocrisie des États-Unis, qui se prétendent comme les défenseurs de la cybersécurité mondiale. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : Le gouvernement américain, dans le but de maintenir son hégémonie dans le cyberespace, abuse sciemment de la technologie pour la cybersurveillance et le vol de secrets sous le couvert de sociétés tierces et mène une surveillance indiscriminée et un vol de secrets sur d’autres pays, y compris ses alliés, ce qui porte gravement atteinte à la souveraineté d’autres pays et à la vie privée des utilisateurs mondiaux de l’Internet. Dans le même temps, le gouvernement américain accuse les innocents, réprime et sanctionne les entreprises étrangères sous prétexte de sécurité nationale et de droits de l’homme, sans aucune preuve.

Les dernières révélations prouvent une fois de plus que le vol de secrets par les États-Unis constitue la plus grande menace pour la cybersécurité mondiale. Les États-Unis doivent réfléchir à leurs pratiques, mettre un terme à leurs opérations de piratage informatique à l’échelle mondiale, cesser de semer la confusion dans l’opinion publique par de fausses informations et arrêter de s’engager sur une voie erronée et dangereuse.

Reuters : Le Canada a annoncé jeudi qu’il allait déployer un avion militaire au Japon pour soutenir la mise en œuvre des sanctions des Nations Unies contre la Corée du Nord. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Je tiens à souligner que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies n’ont jamais autorisé aucun pays à déployer de force militaire pour des activités de surveillance dans les eaux et les airs relevant de la juridiction d’autres pays au motif de contrôler les violations des résolutions des Nations Unies.

AFP : Selon les autorités taïwanaises, la Chine a envoyé des navires de guerre et des avions militaires près de l’île aujourd’hui pour la deuxième journée. Cela s’est produit après la rencontre entre la dirigeante de la région de Taïwan et le président de la Chambre des représentants des États-Unis. Pouvez-vous confirmer cette information et nous donner des détails ?

Mao Ning : La Chine prendra des mesures résolues pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale. Je vous recommande de consulter le ministère chinois de la Défense nationale pour votre question spécifique.

Kyodo News : Nous notons que lors d’une rencontre avec une personnalité politique japonaise aujourd’hui, l’ambassadeur de Chine au Japon Wu Jianghao a déclaré qu’il y avait de plus en plus de preuves étayant les soupçons selon lesquels le ressortissant japonais récemment détenu à Beijing s’était livré à des activités d’espionnage. Dans le même temps, des voix s’élèvent dans les milieux d’affaires japonais pour s’inquiéter du manque de transparence et d’ouverture concernant les procédures et d’autres aspects de l’affaire, étant donné qu’elle concerne la sécurité nationale. Pouvez-vous révéler la raison exacte de sa détention ?

Mao Ning : Nous avons partagé des informations sur cette affaire à plusieurs reprises récemment. Les services compétents chinois ont adopté des mesures coercitives pénales conformément à la loi à l’encontre du citoyen japonais soupçonné de s’être livré à des activités d’espionnage. Conformément aux conventions internationales concernées et à l’accord consulaire entre la Chine et le Japon, la partie chinoise a pris des dispositions pour que des fonctionnaires de l’ambassade du Japon en Chine effectuent une visite consulaire en temps utile auprès de cette personne. La Chine est un pays où règne l’État de droit. L’affaire en question sera traitée conformément à la loi et les droits et intérêts légitimes des personnes concernées seront protégés en conséquence. Toutes les entreprises et tous les individus doivent respecter les lois du pays d’accueil. Tant que l’on agit dans le respect de la loi, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

NBC : Un argument prévaut aux États-Unis et dans d’autres pays, selon lequel il n’est pas tout à fait juste que la Chine revendique la souveraineté sur « l’île de démocratie » de Taïwan, et que défendre Taïwan, c’est défendre la démocratie taïwanaise. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : La question de Taïwan ne concerne pas la démocratie, mais la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine. Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. La souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisés et ne le seront jamais. Certains pays font de la propagande sur le thème fallacieux de la « démocratie contre l’autocratie », sont de connivence avec les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » et les soutiennent au nom de la démocratie, et utilisent la question de Taïwan pour contenir la Chine. De telles initiatives sont extrêmement dangereuses et ne mèneront nulle part. L’avenir de Taïwan réside dans la réunification de la Chine et le bien-être de la population taïwanaise dépend du renouveau de la nation chinoise. La différence de systèmes de part et d’autre du détroit n’est pas un obstacle à la réunification ni une excuse pour la division. La réunification pacifique et le principe « un pays, deux systèmes » tiennent pleinement compte des réalités taïwanaises et aideront Taïwan à parvenir à une paix et une stabilité durables après la réunification. C’est notre principe de base pour résoudre la question de Taïwan et le meilleur moyen de réaliser la réunification nationale.

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