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Conférence de presse du 13 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-04-13 23:10

CNR : Le 12 avril, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang s’est rendu en Ouzbékistan. Pourriez-vous nous donner plus d’informations ?

Wang Wenbin : Le 12 avril, le président de l’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev a rencontré le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang à Tachkent. Le conseiller d’État Qin Gang s’est également entretenu avec le ministre ouzbek des Affaires étrangères par intérim Bakhtiyor Saidov.

Le conseiller d’État Qin Gang a déclaré que le président Xi Jinping et le président Shavkat Mirziyoyev se sont mis d’accord sur la construction d’une communauté de destin au niveau bilatéral et ont donné aux relations entre la Chine et l’Ouzbékistan un nouveau caractère. Sous la direction stratégique des deux chefs d’État, le développement des relations Chine-Ouzbékistan rencontre d’importantes opportunités. La Chine est prête à continuer à travailler avec l’Ouzbékistan pour se soutenir fermement et mutuellement sur les questions concernant les intérêts fondamentaux de l’autre, élargir le gâteau de la coopération, forger une synergie plus forte pour la coopération de « la Ceinture et la Route », cimenter les fondements de l’amitié entre les deux peuples et porter les relations bilatérales à un nouveau niveau. La Chine soutient l’Ouzbékistan dans son avancement de la réforme et du développement, s’oppose à toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures de l’Ouzbékistan, et est prête à travailler étroitement avec l’Ouzbékistan pour lutter contre les « trois forces » que sont le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, et préserver conjointement la paix et la tranquillité des deux pays et de la région.

Le conseiller d’État Qin Gang a souligné que l’Initiative pour le Développement mondial, l’Initiative pour la Sécurité mondiale et l’Initiative pour la Civilisation mondiale proposées par le président Xi Jinping ont reçu un large soutien de la part de la communauté internationale. La Chine est prête à renforcer la coordination avec l’Ouzbékistan pour faire avancer conjointement les trois Initiatives et apporter les contributions de la Chine et de l’Ouzbékistan à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. La Chine apprécie les contributions de l’Ouzbékistan aux préparatifs de la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et est prête à travailler en étroite collaboration avec l’Ouzbékistan pour faire de cette réunion un succès.

La partie ouzbèke a noté que la visite historique et réussie du président Xi Jinping en Ouzbékistan de l’année dernière avait permis de hausser les relations bilatérales à un niveau élevé sans précédent. Le partenariat stratégique global entre l’Ouzbékistan et la Chine arrive progressivement à la maturité. L’Ouzbékistan espère approfondir la coopération globale avec la Chine et s’inspirer de l’expérience de la Chine en matière de gouvernance, notamment en ce qui concerne la réduction de la pauvreté. L’Ouzbékistan continuera à soutenir pleinement et à participer activement à l’Initiative « la Ceinture et la Route », à adhérer au principe d’une seule Chine et à lutter conjointement avec la Chine contre les « trois forces ». La Chine prend une part active à la gouvernance mondiale et apporte des contributions importantes à la paix, au progrès, au développement et à la prospérité de l’humanité, a souligné la partie ouzbèke. Et l’Ouzbékistan est prêt à maintenir une coordination étroite avec la Chine sur les affaires internationales et régionales et à construire ensemble la communauté de destin pour l’humanité.

Le président Shavkat Mirziyoyev a exprimé sa volonté de participer au sommet Chine-Asie centrale et au troisième Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale en Chine. Le conseiller d’État Qin Gang lui a souhaité la bienvenue.

Reuters : Taïwan a déclaré que la Chine établirait dimanche une zone d’exclusion aérienne au nord de l’île de Taïwan, qui affectera 33 vols. La Chine a-t-elle informé les pays voisins ainsi que les compagnies aériennes et les navires internationaux qu’ils devaient éviter la zone ?

Wang Wenbin : Je vous recommande de consulter les services compétents pour cette question.

Phoenix TV : Selon les rapports, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell a déclaré le 12 avril qu’il reporterait sa visite en Chine après avoir été testé positif au COVID-19. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : L’Union européenne (UE) a notifié à la Chine la décision de reporter la visite du Haut représentant Josep Borrell en Chine après qu’il a été testé positif au COVID-19. Nous avons exprimé notre compréhension et adressé nos pensées sincères au Haut représentant Josep Borrell pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Nous l’invitons à se rendre en Chine au moment convenable pour les deux parties.

Yonhap News Agency : Selon les rapports, la Corée du Nord a lancé un nouveau type de missile balistique le 13 avril, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, quelle est la position de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Ce cycle de tensions dans la péninsule coréenne ont des causes. Les récents exercices militaires massifs des États-Unis à proximité de la péninsule et le déploiement d’armes stratégiques ont apparemment eu un impact négatif. Nous espérons que toutes les parties garderont leur sang-froid, feront preuve de retenue et mettront fin à la pression et à la confrontation. Les États-Unis, en particulier, doivent agir dès que possible pour répondre aux préoccupations légitimes de la Corée du Nord et créer les conditions d’un apaisement rapide des tensions et d’une reprise du dialogue.

CCTV : Le 13 avril 2021, le gouvernement japonais a décidé de rejeter dans l’océan, après filtrage et dilution, plus d’un million de tonnes d’eau contaminée par le nucléaire provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Cette décision a suscité de vives inquiétudes et une forte opposition de la part du peuple japonais et de la communauté internationale. Deux ans plus tard, au lieu d’annuler la décision, le gouvernement japonais a annoncé qu’il commencerait à rejeter l’eau radioactive en mer au printemps ou en été de cette année. Le peuple japonais a récemment organisé plusieurs rassemblements pour protester contre la volonté du gouvernement japonais de faire avancer le plan de rejet en mer. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La décision unilatérale du gouvernement japonais de rejeter dans l’océan l’eau radioactive de Fukushima, au mépris de l’intérêt public mondial, entraînera des risques imprévisibles de pollution nucléaire pour l’environnement marin mondial et la santé humaine. La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa profonde inquiétude et sa ferme opposition.

Il y a douze ans, un tremblement de terre dévastateur s’est produit au Japon le 11 mars, déclenchant un accident nucléaire du plus haut niveau à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. La Chine et le reste du monde ont fait preuve d’une profonde compassion et ont apporté une aide humanitaire rapide au gouvernement et au peuple japonais. En avril 2021, cependant, sans avoir exploré toutes les options possibles et plus sûres ni consulté les pays voisins, le gouvernement japonais a décidé unilatéralement de rejeter l’eau radioactive dans l’océan Pacifique, une décision effrayante qui reporterait le risque sur l’ensemble de l’humanité. 

Il n’existe aucun précédent de rejet de l’eau radioactive dans la mer. Ce rejet diffère de l’évacuation normale de l’eau provenant des centrales nucléaires, car l’eau contaminée à rejeter contient des dizaines de radionucléides. Pour certains de ces radionucléides, aucune technologie n’a été jugée publiquement efficace pour les traiter. L’eau radioactive stockée a déjà atteint plus de 1,3 million de tonnes, et plus de 100 tonnes sont ajoutées au volume chaque jour. Le rejet d’une telle quantité d’eau durera jusqu’à 30 ans, voire plus. Il en résultera des risques imprévisibles pour l’environnement marin mondial et la santé humaine. Bien que le Japon ait décidé de diluer les substances radioactives contenues dans l’eau contaminée par le nucléaire, rien n’a été fait pour contrôler la quantité totale de radionucléides qu’elle contient. Le Japon affirme que l’eau radioactive traitée est sûre et inoffensive, mais il refuse de la rejeter dans les rivières intérieures du Japon ou de l’utiliser à des fins agricoles et industrielles, comme le suggèrent les pays insulaires du Pacifique. Cela a essentiellement réfuté l’affirmation du Japon concernant la sécurité de l’eau contaminée par le nucléaire.

Au cours des deux dernières années, la communauté internationale et le peuple japonais ont crié fort au gouvernement japonais d’abandonner le plan de rejet en mer de l’eau radioactive. Malheureusement, le gouvernement japonais s’est entêté à faire avancer le plan au mépris total des préoccupations de la communauté internationale et de ses obligations internationales, sans fournir d’explication convaincante sur la fiabilité du système de traitement ou l’incertitude de l’impact sur l’environnement, et avant que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne parvienne à une conclusion sur la sûreté du plan. Cette approche n’est pas du tout celle d’un pays responsable et est loin de répondre aux attentes de la communauté internationale à l’égard du Japon.

La Chine exhorte une nouvelle fois le Japon à répondre aux préoccupations de la communauté internationale, à assumer ses responsabilités et à s’acquitter sérieusement de ses obligations internationales. Il doit chercher un moyen scientifique, ouvert, transparent et sûr de traiter l’eau radioactive, notamment en étudiant pleinement d’autres options que le rejet dans l’océan et en se soumettant pleinement à la surveillance internationale. Dans l’attente d’une consultation et d’un consensus complets avec les pays voisins et les autres parties prenantes, ainsi qu’avec les agences internationales compétentes, le Japon ne doit pas entamer arbitrairement le processus de rejet en mer de l’eau radioactive.

CCTV : Selon les rapports, le ministère japonais de la Défense a signé des contrats d’une valeur de 2,84 milliards de dollars avec Mitsubishi Heavy Industries pour développer une nouvelle force de missiles. L’objectif principal est de permettre au Japon de frapper des cibles situées à plus de 1 000 km du Japon, de manière à faire face à la « menace chinoise ». Le Japon prévoit également déployer des armes hypersoniques d’ici 2026 et développer des missiles hypersoniques sous-marin d’une portée de 3 000 km d’ici le début des années 2030. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine prête une attention considérable au rapport concerné et suivra de près l’évolution de la situation.

Ces dernières années, le Japon n’a cessé d’exagérer la « menace chinoise », de violer à plusieurs reprises ses engagements pris dans le cadre de la constitution pacifiste et de la politique exclusivement axée sur la défense, d’augmenter considérablement les dépenses de défense, de développer des armes offensives et de rechercher des « capacités de frappe contre l’ennemi ». Le Japon s’engage de plus en plus sur la voie de l’expansion militaire. Cela a envoyé un signal dangereux aux pays de la région et même au monde entier, à savoir que le Japon tente de renverser l’ordre international de l’après-guerre. La communauté internationale doit rester très vigilante à cet égard.

Nous demandons fortement au gouvernement japonais de réfléchir profondément à l’histoire de son agression, de respecter sincèrement les préoccupations de ses voisins asiatiques en matière de sécurité, de rester fidèle à sa politique exclusivement axée sur la défense, de s’en tenir à la voie du développement pacifique et d’agir avec prudence sur les questions militaires et de sécurité.

Kyodo News : Ces derniers jours, une tempête de sable s’est abattue sur Beijing. La tempête s’est répandue au Japon et a affecté la vie des Japonais. Pourriez-vous nous dire ce que la Chine fait ou fera à l’avenir pour faire face à cette tempête de sable ?

Wang Wenbin : Depuis ces dernières années, la Chine prend très au sérieux la lutte contre la désertification et des progrès notables ont été accomplis au fil des ans. La superficie des terres désertifiées et ensablées a diminué pendant quatre périodes de surveillance consécutives. Ces dernières années, les tempêtes de sable ont considérablement diminué par rapport à la fin du siècle dernier, et elles sont devenues moins fortes et moins nocives. Les fréquentes tempêtes de sable de cette année montrent une fois de plus que le renforcement de la lutte contre le sable, la mise en œuvre d’une lutte scientifique multidimensionnelle contre la désertification, l’amélioration de la conservation écologique et la construction d’une belle Chine restent des tâches ardues et de longue haleine, qui exigent des efforts persistants et inlassables.

Les efforts déployés par la Chine pour lutter contre la désertification et contrôler la pollution atmosphérique ont non seulement profité à notre propre population, mais ont également contribué de manière considérable à la qualité de l’air dans l’ensemble de l’Asie du Nord-Est. La Chine apporte une dotation volontaire annuelle au budget de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) et a pris des mesures concrètes pour soutenir la collaboration menée par le secrétariat de l’UNCCD. Grâce à des mécanismes régionaux tels que le réseau de l’Asie du Nord-Est contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, la Chine a intensifié la coopération régionale en Asie du Nord-Est, encouragé activement le partage d’informations sur la technologie de surveillance des tempêtes de sable et l’alerte précoce, et partagé avec d’autres pays des pratiques, des expériences et des technologies de prévention et de contrôle de la tempête de sable. À l’avenir, la Chine mettra sérieusement en œuvre son plan national de lutte contre le sable couvrant la période de 2021 à 2030 et continuera à faire de son mieux pour contribuer à la prévention et à la lutte contre les tempêtes de sable à l’échelle mondiale tout en assurant une lutte efficace contre la désertification à l’intérieur du pays.

Hubei Media Group : Le chemin de fer Chine-Laos entre Kunming et Vientiane a été ouvert au service transfrontalier de passagers ce matin. Le trajet sera effectué en une journée. Ces dernières années, les liaisons entre la Chine et ses pays voisins, en particulier les pays d’Asie du Sud-Est, sont devenues de plus en plus étroites et de plus en plus pratiques. Pouvez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?

Wang Wenbin : Comme vous venez de le mentionner, à partir d’aujourd’hui, des trains transfrontaliers de passagers circuleront dans les deux sens de Kunming en Chine à Vientiane au Laos. Le voyage s’effectuera en une journée. La mise en service de ce chemin de mer facilitera davantage les voyages transfrontaliers et le commerce entre la Chine et le Laos, et accélérera la reprise du tourisme et d’autres secteurs. Elle améliorera également la connectivité entre les deux pays et stimulera leur développement commun. Jusqu’au 9 avril de cette année, le chemin de fer Chine-Laos a transporté 13,93 millions de passagers et 18,38 millions de tonnes de marchandises. Le potentiel de cette voie royale pour la logistique internationale est libéré continuellement.

Le chemin de fer Chine-Laos est un exemple parfait de la coopération entre la Chine et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et de l’intégration économique régionale. Ces dernières années, le nouveau corridor terrestre-maritime international se développe rapidement, car de plus en plus de nouvelles lignes sont ajoutées au service ferroviaire. Au cours des trois premiers mois de cette année, les trains de transport combiné mer-rail du corridor ont transporté 191 000 EVP de marchandises, soit une hausse de 11,7 % en glissement annuel. De l’essai réussi de la ligne ferroviaire à grande vitesse Jakarta-Bandung, la première de ce type dans l’ASEAN, à l’inauguration de la ligne 2A du métro de Hanoï, de l’ouverture de la voie express Phnom Penh-Sihanoukville, la première autoroute du Cambodge, à la construction accélérée de la liaison ferroviaire de la côte est en Malaisie, construite par la Chine, la Chine et les pays de l’ASEAN ont tiré davantage de synergies de leurs stratégies de développement et ont établi conjointement un modèle de coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

Cette année marque le dixième anniversaire de l’Initiative « la Ceinture et la Route » proposée par le président Xi Jinping. La Chine considère toujours l’ASEAN comme une priorité et un partenaire important dans la coopération de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Nous continuerons à dégager la synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et le plan directeur sur la connectivité de l’ASEAN à l’horizon 2025, à partager avec les pays de l’ASEAN les nouvelles opportunités apportées par la modernisation à la chinoise, et à développer « la Ceinture et la Route » pour en faire une « ceinture de prospérité » pour les 11 pays et une « route de bonheur » pour les 2 milliards d’habitants de la Chine et de l’ASEAN.

Reuters : Le gouvernement japonais a demandé des explications à la Chine au sujet de la zone d’exclusion aérienne près de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Et s’il y a une zone d’exclusion aérienne, comment la Chine assurera-t-elle la sécurité des vols civils et commerciaux ainsi que des navires dans la région concernée ?

Wang Wenbin : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour les questions concernées.

Beijing Youth Daily : Des délégations de l’Arabie saoudite et d’Oman ont récemment tenu des pourparlers avec les Houthis à Sanaa, la capitale du Yémen, pour tenter de mettre un terme aux conflits qui durent depuis longtemps au Yémen. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a reçu hier le ministre syrien des Affaires étrangères en visite pour la première fois depuis que la crise syrienne a éclaté il y a 12 ans. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous saluons les efforts déployés par les pays de la région, notamment l’Arabie saoudite et Oman, pour apaiser la situation au Yémen et rechercher un cessez-le-feu permanent. Nous soutenons les parties concernées dans la recherche d’un règlement politique de la question du Yémen par le dialogue et la consultation. La Chine est prête à continuer à jouer un rôle constructif pour faire progresser le règlement politique de la question, et défendre la paix et la stabilité régionales.

La Chine salue l’amélioration des relations entre la Syrie et les autres pays arabes, et soutient le retour rapide de la Syrie au sein de la famille arabe. Cela est propice à la solidarité et à la revitalisation des pays arabes, au renforcement de l’indépendance stratégique des pays de la région, ainsi qu’à la paix, à la stabilité et au développement de la région. La Chine est prête à continuer à jouer un rôle positif en aidant les pays arabes à parvenir à une plus grande solidarité.

Reuters : Le ministère allemand de l’Économie a déclaré que l’Allemagne réexamine sa décision d’autoriser la société chinoise COSCO à prendre une participation dans trois terminaux du port de Hambourg. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. La coopération pratique entre la Chine et l’Allemagne est basée sur des choix commerciaux volontaires et mutuellement bénéfiques. La partie allemande connaît parfaitement les détails de l’acquisition par COSCO d’une participation du port de Hambourg. Nous espérons que l’Allemagne ne politisera pas la coopération commerciale normale et n’en fera pas une question d’idéologie et de sécurité. Il ne devrait pas y avoir d’obstacles artificiels à une telle coopération. Nous exhortons une fois de plus l’Allemagne à considérer la coopération pratique entre les deux pays d’un point de vue objectif et rationnel, et à fournir un environnement équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises.

Reuters : Le Japon, la France et l’Inde vont annoncer la création d’une nouvelle plateforme permettant aux créanciers de coordonner la restructuration de la dette extérieure du Sri Lanka. Le Japon a déclaré qu’il serait très heureux que la Chine rejoigne la plateforme. La Chine se joindra-t-elle à la plateforme et quelle sera sa réponse à cet égard ?

Wang Wenbin : Vous pouvez vous référer à ce que j’ai dit hier au sujet de la position de la Chine sur les questions concernées. Je voudrais réaffirmer que nous continuons à soutenir les institutions financières chinoises dans l’élaboration active du traitement de la dette avec le Sri Lanka. Nous travaillerons avec les pays concernés et les institutions financières internationales pour jouer ensemble un rôle positif en aidant le Sri Lanka à faire face aux difficultés actuelles, à alléger le fardeau de sa dette et à parvenir à un développement durable. Dans le même temps, nous appelons les créanciers commerciaux et multilatéraux à participer à la restructuration de la dette du Sri Lanka sur la base d’un partage équitable du fardeau.

Bloomberg : Un récent sondage réalisé par Pew Research montre que 38 % des personnes interrogées aux États-Unis ont qualifié la Chine d’ennemi, ce qui représente une augmentation de 13 points de pourcentage par rapport à l’année dernière. Comment le ministère des Affaires étrangères réagit-il à ce type de sondage ?

Wang Wenbin : Normalement, nous ne commentons pas les sondages spécifiques. Je tiens à souligner que la Chine s’engage toujours sur la voie du développement pacifique. Le développement de la Chine est une opportunité pour le monde plutôt qu’un défi pour qui que ce soit ou quel que soit le pays. Nous continuerons à faire preuve d’ouverture d’esprit et d’accueil pour multiplier les échanges culturels avec d’autres pays et rapprocher les peuples de différents pays.

Depuis un certain temps, des mensonges, des rumeurs et de fausses informations tramés par les forces anti-chinoises sont innombrables et ont sérieusement trompé l’opinion publique et obscurci le jugement des gens dans les pays concernés. Nous espérons que les citoyens des pays concernés seront plus attentifs, qu’ils distingueront le bien du mal et qu’ils porteront un jugement indépendant fondé sur la réalité et des faits.

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