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Conférence de presse du 17 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-04-17 23:55

AFP : La marine américaine a déclaré qu’un de ses navires de guerre avait traversé le détroit de Taïwan hier en invoquant la liberté de navigation conformément au droit international. Quel est le commentaire de la Chine sur le passage de ce navire de guerre américain ?

Wang Wenbin : Le porte-parole du commandement du Théâtre d’opérations de l’est de l’Armée populaire de Libération de Chine (APL) a exposé la position chinoise. Les États-Unis envoient un navire militaire dans le détroit de Taïwan pour montrer leurs forces, ce qui constitue une menace pour la souveraineté et la sécurité de la Chine et compromet la paix et la stabilité régionales. La Chine demande instamment aux États-Unis de mettre immédiatement fin à ces actes de violation et de provocation, et de cesser de troubler la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Le Quotidien du Peuple : La journée d’hier a marqué le 31e anniversaire de la participation de la Chine aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies (UNPKO) avec sa première unité militaire constituée. Aujourd’hui, des Casques bleus chinois se présentent à des opérations de maintien de la paix dans différents pays tels que le Soudan du Sud, le Mali et le Liban. Quel est votre commentaire sur la participation de la Chine aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies (UNPKO) ?

Wang Wenbin : Il y a 31 ans, à l’invitation des Nations Unies, la Chine a envoyé une unité de génie auprès de l’Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (APRONUC). C’était la première fois que la Chine envoyait son unité militaire constituée de Casques bleus dans une opération de maintien de la paix des Nations Unies. Au cours des 31 dernières années, la Chine a envoyé plus de 50 000 soldats de la paix dans près de 30 opérations de maintien de la paix des Nations Unies à travers plus de 20 pays et régions. Au total, 25 casques bleus chinois ont fait le sacrifice ultime. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité disposant du plus grand nombre de soldats de la paix et deuxième plus grand contributeur aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, la Chine est devenue un acteur clé des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

De la zone minée de la Ligne bleue le long de la frontière libano-israélienne au Soudan du Sud, en passant par le Mali et la République démocratique du Congo (RDC), les Casques bleus chinois se sont mis en danger pour préserver la paix dans le monde. Ils ont reçu à plusieurs reprises la médaille d’honneur de la paix des Nations Unies et ont été appréciés par toutes les parties pour leurs excellentes performances. Dans les zones de mission ravagées par la guerre, les casques bleus chinois ont consacré leur jeunesse, leur travail acharné et même leur vie et leur sang en échange de la paix. Par exemple, de 2006 à début 2023, les soldats de la paix chinois ont éliminé plus de 15 000 mines terrestres et munitions non explosées au Liban, ce qui a été largement salué par le peuple libanais et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban. Les unités médicales chinoises en RDC ont mené un projet de jumelage dans le village d’enfants SOS de Bukavu afin d’offrir leur aide, et les enfants du village ont appelé les membres féminins « mamans chinoises ». Ce programme plein d’amour est toujours en cours. Le sous-secrétaire général des Nations Unies, Alexander Zuev a déclaré que sans le soutien de la Chine et du peuple chinois, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies n’auraient pas obtenu autant de résultats ces dernières années.

Pour la Chine, faire respecter les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies, promouvoir la paix dans le monde et contribuer à l’édification d’une communauté de destin pour l’humanité sont notre mission fondamentale dans le cadre des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Nous continuerons à pratiquer un véritable multilatéralisme, à faire progresser l’Initiative pour la Sécurité mondiale et à apporter la sagesse et les forces chinoises pour réduire le déficit de paix dans le monde et améliorer la gouvernance de la sécurité mondiale.

Reuters : Le Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union Européenne (UE) Josep Borrell a déclaré que les relations entre l’UE et la Chine dépendaient du comportement de la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine et l’UE partagent un large éventail d’intérêts communs, avec plus de coopération que de concurrence et plus de consensus que de différences. Les relations entre la Chine et l’UE ne sont ni ciblées, ni dépendantes, ni soumises à des tiers. L’UE doit continuer à défendre son autonomie stratégique, avoir une perception plus indépendante et plus objective de la Chine, et travailler avec la partie chinoise sur la base des principes d’indépendance, d’autonomie, de respect mutuel et de coopération mutuellement bénéfique, afin que les relations Chine-UE puissent avoir une plus grande influence mondiale et apporter plus de stabilité et d’énergie positive à la communauté internationale.

Je voudrais également souligner que la question de Taïwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine. Nous espérons que l’Union européenne respectera le principe d’une seule Chine, qu’elle tiendra l’engagement solennel, pris au moment de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’UE, de ne pas maintenir de relations officielles ou de ne conclure aucun accord avec Taïwan, et qu’elle préservera véritablement la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan ainsi que la justice internationale. Nous espérons que l’Union européenne s’opposera aux provocations et aux troubles provoqués par les partisans de l’indépendance de Taïwan, et qu’elle conseillera aux hommes politiques de ne pas se liguer et de ne pas jouer la « carte Taïwan ».

CCTV : Le 15 avril, le département d’État américain a publié son rapport sur l’adhésion et le respect en 2023 des accords et engagements en matière de contrôle des armes, de non-prolifération et de désarmement, accusant la Chine de manquer de transparence en ce qui concerne ses activités d’essais nucléaires, de poursuivre un programme d’armes biologiques offensives, de proliférer la technologie des missiles. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note du rapport concerné. Année après année, les États-Unis concoctent le soi-disant rapport sur l’adhésion et le respect des accords et engagements en matière de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement, exaltant leur propre comportement et s’érigeant en juge pour critiquer et salir sans retenue les résultats obtenus par les autres pays en matière de respect des accords et engagements. Nous rejetons fermement cette approche.

En fait, le bilan des États-Unis en matière de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération a été déplorable ces dernières années. En particulier, ils restent ancrés dans la mentalité de la guerre froide, attisent de manière flagrante la confrontation entre les puissances, poursuivent un renforcement militaire effréné et recherchent un avantage absolu dans le domaine de la sécurité. Cela nuit gravement à la stabilité stratégique mondiale et régionale, et entrave le processus international de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération. En ce qui concerne les obligations internationales et les règles multilatérales, les États-Unis pratiquent l’exceptionnalisme américain et le double standard, suivent une approche sélective dictée par des intérêts égoïstes, rejettent constamment la faute et se dérobent à leurs responsabilités, et se retirent même des traités et des organisations. Cette attitude est loin de correspondre à ce que l’on attend d’un grand pays.

Il convient de souligner que les États-Unis ne font que poursuivre des ombres, et que les accusations qu’ils portent contre la Chine dans ce rapport ne sont rien d’autre que des fabrications. En matière de contrôle international des armements et de non-prolifération, la Chine est attachée au multilatéralisme, défend toujours le système international avec les Nations Unies en son centre, ainsi que l’ordre international fondé sur le droit international, et remplit fidèlement ses obligations et engagements internationaux. La Chine a participé activement au processus de révision du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques et de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, a entamé le processus de ratification nationale du Protocole sur les armes à feu, et a encouragé la négociation d’instruments juridiques sur le contrôle des armes dans l’espace, apportant par des actions concrètes la sagesse et les solutions chinoises au maintien du système international de contrôle des armes et de non-prolifération et au maintien de la paix dans le monde.

Nous demandons instamment aux États-Unis de cesser leur pratique moralisatrice et de s’abstenir de montrer du doigt à tort, d’examiner attentivement leur propre comportement en matière de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération, et de répondre sérieusement aux préoccupations légitimes de la communauté internationale concernant leur problème de respect des règles.

China Daily : Selon les rapports, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré lors d’une interview accordée à un média allemand qu’elle avait mis en garde la Chine, lors de sa visite, contre l’usage de la force à l’égard de Taïwan. Citant les remarques de Baerbock, le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré sur les médias sociaux qu’une déstabilisation du détroit de Taïwan aurait de graves conséquences pour tous les pays et l’économie mondiale. La crise économique qui en résulterait aurait également un impact sérieux sur la Chine et l’Allemagne. Par conséquent, l’Europe ne peut accepter une modification unilatérale par la force du statu quo dans le détroit de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Lors de sa rencontre avec la presse en compagnie de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a précisé la position de la Chine sur la question de Taïwan. Je tiens à souligner une nouvelle fois que le retour de Taïwan à la Chine est un élément important de l’ordre international de l’après-guerre. Le véritable statu quo de la question de Taïwan est que les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à une seule et même Chine. Taïwan fait partie de la Chine. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine n’ont jamais été divisées. La question de Taïwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine. La résolution de la question de Taïwan est l’affaire des Chinois eux-mêmes. Aucune force étrangère ne devrait tenter d’interférer dans la question de Taïwan ou attendre de la Chine qu’elle fasse des concessions sur les questions relatives à sa souveraineté et à son intégrité territoriale sous l’effet de pressions extérieures.

Les tensions de ces dernières années dans le détroit de Taïwan sont fondamentalement causées par les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » qui sont engagées dans des activités sécessionnistes avec le soutien et la connivence des forces extérieures. L’« indépendance de Taïwan » est aussi inconciliable avec la paix et la stabilité entre les deux rives du détroit que l’eau avec le feu. Pour préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et dans le reste de la région, il est essentiel de s’opposer fermement et clairement à l’« indépendance de Taïwan » et à l’ingérence extérieure. Nous exhortons les parties concernées à respecter l’histoire et les faits, et espérons que certains hommes politiques allemands comprendront correctement la nature de la question de Taïwan, respecteront sincèrement le principe d’une seule Chine et cesseront de faire des remarques irresponsables.

AFP : L’évêque de Hong Kong Stephen Chow entame aujourd’hui une visite officielle à Beijing. Il s’agit de la première visite officielle d’un évêque de Hong Kong sur le continent depuis 1994. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur la visite de l’évêque ?

Wang Wenbin : Il ne s’agit pas d’une question sur les affaires étrangères.

Global Times : Selon les rapports, la déclaration commune de la réunion des ministres du G7 sur le climat, l’énergie et l’environnement, publiée le 16 avril, n’a pas exprimé de soutien au projet du gouvernement japonais de rejeter dans la mer de l’eau radioactive. Lors de la conférence de presse, Nishimura Yasutoshi, ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, a déclaré que les progrès constants du démantèlement, y compris le rejet d’eau radioactive dans la mer, seraient bien accueillis. Lors du même événement, Steffi Lemke, ministre allemande de l’Environnement a répondu qu’elle respectait les efforts déployés par le Japon après l’accident nucléaire de Fukushima, mais que la partie allemande ne saluait pas le rejet de l’eau radioactive dans la mer. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Wang Wenbin : Depuis un certain temps, la partie japonaise ignore, par des fins politiques, les préoccupations légitimes en matière de sécurité soulevées par la communauté internationale sur la base de la science, et tente de minimiser et de dissimuler les risques liés au rejet de l’eau radioactive en renforçant les campagnes internationales de relations publiques et en poussant les autres pays à soutenir le plan de rejet en mer du Japon. Ces tentatives de blanchir sa décision erronée ne mèneront nulle part.

La Chine a noté que le peuple japonais et la communauté internationale avaient exprimé leurs vives inquiétudes et leur opposition au projet du Japon de rejeter en mer l’eau radioactive. Le peuple japonais a organisé de nombreuses assemblées pour protester contre le plan de rejet du gouvernement japonais. Récemment, plus de 30 000 internautes du monde entier ont participé à une enquête mondiale menée par CGTN en l’espace de 24 heures. Parmi eux, 93 % des interrogés s’opposent fermement au plan japonais de rejet de l’eau radioactive dans la mer. Jusqu’à 90 % des personnes interrogées déclarent ne pas faire confiance à la déclaration du Japon selon laquelle l’eau radioactive traitée est sans danger. Jusqu’à 86 % des personnes interrogées reprochent au Japon de ne pas traiter l’eau radioactive de manière scientifique, ouverte et transparente. Greenpeace a publié un commentaire le 16 avril, critiquant le gouvernement japonais pour avoir violé le droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Elle écrit que le gouvernement japonais n’a pas réalisé d’évaluation complète de l’impact sur la vie marine, ainsi que celle de l’impact de la pollution marine transfrontalière, ajoutant que le Japon utilise l’océan Pacifique comme un dépotoir de l’eau radioactive.

Tout cela montre clairement que le gouvernement japonais n’obtiendra aucun soutien s’il décide unilatéralement de rejeter de l’eau radioactive dans la mer, transférant ainsi les risques imprévisibles au monde entier. La Chine exhorte une fois de plus le Japon à faire face aux préoccupations internationales, à prendre ses responsabilités, à remplir sérieusement ses obligations internationales, à mener des consultations approfondies et significatives avec les parties prenantes, y compris ses voisins, à étudier et à valider la meilleure alternative au rejet en mer afin de garantir que l’eau radioactive soit gérée de manière scientifique, ouverte, transparente et sûre, et à se soumettre pleinement à la surveillance internationale. Le Japon ne doit pas commencer à rejeter l’eau radioactive dans la mer avant d’être parvenu à un consensus par le biais d’une consultation complète avec les pays voisins et les autres parties prenantes, ainsi qu’avec les agences internationales compétentes.

CCTV : Le 14 avril, heure locale, le gouvernement américain a annoncé des inculpations et des sanctions à l’encontre des entreprises et des citoyens chinois impliqués dans le trafic de précurseurs chimiques du fentanyl. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Alors que les États-Unis ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils espéraient reprendre la coopération avec la Chine en matière de lutte contre les stupéfiants, ils ont de nouveau mis en accusation et sanctionné de manière éhontée des personnes et des entités chinoises, ce qui constitue une grave violation des droits et des intérêts légitimes des entreprises et des personnes concernées. La Chine condamne fermement cette attitude et a entrepris de sérieuses démarches auprès de la partie américaine.

Le gouvernement chinois adopte une position ferme en matière de lutte contre les stupéfiants. Guidés par l’esprit humanitaire, nous avons travaillé avec les États-Unis pour les aider à résoudre leur problème d’abus de fentanyl. En mai 2019, la Chine est devenue le premier pays au monde à classer officiellement les substances liées au fentanyl dans une catégorie, ce qui a joué un rôle important dans la prévention de la fabrication illicite, du trafic et de l’abus de cette substance. Toutefois, au mépris de la bonne volonté de la Chine, les États-Unis ont invoqué la question inexistante des droits de l’homme au Xinjiang pour sanctionner sans raison l’Institution des sciences médico-légales du ministère de la Sécurité publique et le Laboratoire national des stupéfiants de Chine. Aujourd’hui, les États-Unis imposent de nouvelles sanctions aux entreprises et aux particuliers chinois et tentent de rendre la Chine responsable de son propre problème de fentanyl. Cela a sérieusement érodé les bases de la coopération sino-américaine en matière de lutte contre les stupéfiants.

Il est important de noter que les soi-disant précurseurs de fentanyl du côté américain sont des produits chimiques ordinaires. Dans le cadre du commerce international, il incombe à l’importateur d’empêcher que les produits chimiques généraux ne circulent à des fins de fabrication de drogue. Les États-Unis ont déformé les faits et pointé du doigt le commerce normal de produits chimiques entre la Chine et d’autres pays, et s’en sont servis comme prétexte pour inculper et sanctionner des entreprises et des citoyens chinois. Cela révèle pleinement l’hégémonisme et l’autoritarisme des États-Unis. Il s’agit d’un mépris flagrant de l’État de droit international.

Les États-Unis eux-mêmes sont à l’origine de la toxicomanie. Avec 5 % de la population mondiale, les États-Unis consomment 80 % des opioïdes dans le monde. Les États-Unis n’ont pas encore inscrit de manière permanente les substances liées au fentanyl dans une catégorie. Alors que la Chine et le reste du monde renforcent le contrôle des substances apparentées au fentanyl, le problème du fentanyl aux États-Unis s’aggrave et coûte la vie à un nombre croissant de personnes. Les États-Unis doivent réfléchir sérieusement à cette question. Au lieu de s’efforcer de réduire la demande de drogues dans leur pays, de renforcer la gestion des médicaments délivrés sur ordonnance et d’intensifier les campagnes de sensibilisation du public aux méfaits des drogues, les États-Unis ont recours à des sanctions grossières à l’encontre d’autres pays pour tenter d’induire le public en erreur et de détourner la responsabilité de leur inaction. Le peuple américain et la communauté internationale le voient clairement.

L’inculpation et les sanctions américaines à l’encontre d’entreprises et de citoyens chinois ajouteront de nouveaux obstacles à la coopération sino-américaine en matière de lutte contre les drogues. De telles mesures nuisent aux autres comme aux États-Unis eux-mêmes. Si les États-Unis veulent vraiment résoudre leur problème de drogue, ils doivent respecter les faits, réfléchir sur eux-mêmes, corriger leurs erreurs et cesser de rejeter la faute sur autrui. La Chine continuera à prendre des mesures nécessaires pour préserver les droits et les intérêts légitimes des entreprises et des particuliers chinois.

NHK : La réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 s’est ouverte au Japon. Les ministres ont convenu de s’opposer aux tentatives unilatérales de la Chine de modifier le statu quo par la force et ont réaffirmé l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. Il s’agit là de la signification essentielle du principe d’une seule Chine et de la clé du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Les pays concernés doivent reconnaître que la question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine qui n’admet aucune ingérence extérieure. Bien que le continent et Taïwan ne se soient pas encore réunifiés, ils appartiennent à une seule et même Chine. Taïwan fait partie du territoire chinois. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine n’ont jamais été divisées. Tel est le véritable statu quo dans le détroit de Taïwan. Le retour de Taïwan à la Chine est un élément important de l’ordre international de l’après-guerre. Défendre le principe d’une seule Chine, c’est défendre l’ordre international d’après-guerre.

Si l’on se préoccupe vraiment de la situation dans le détroit de Taïwan, il faut d’abord bien comprendre la cause profonde des tensions qui y règnent. Les faits ont montré à maintes reprises que les forces visant l’« indépendance de Taïwan » sur l’île, avec la connivence et le soutien des forces extérieures, poursuivent des activités sécessionnistes par tous les moyens possibles, ce qui sape le statu quo dans le détroit de Taïwan et est la cause première des tensions dans le détroit. Afin de maintenir la stabilité dans le détroit de Taïwan ainsi que la paix et la tranquillité régionales, il est nécessaire d’adhérer clairement au principe d’une seule Chine et de s’opposer fermement et clairement aux activités sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan ».

Ceux qui affirment que leur politique d’une seule Chine n’a pas changé, tout en faisant la sourde oreille aux forces visant l’« indépendance de Taïwan », en les soutenant ouvertement et secrètement, et en présentant même l’opposition à ce sécessionnisme comme une « modification du statu quo », n’adhèrent pas à la politique d’une seule Chine, mais s’en écartent, et ne défendent pas la paix ni la stabilité entre les deux rives du détroit, mais les mettent en péril. Leur démarche est irresponsable.

AFP : Le ministre chinois de la Défense Li Shangfu a rencontré le président russe Vladimir Poutine ce week-end. Alors que l’agression militaire de la Russie en Ukraine se poursuit pour la deuxième année consécutive, comment la Chine justifie-t-elle le renforcement des liens militaires avec la Russie ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne la visite que vous avez mentionnée, vous pouvez vous référer au communiqué de presse publié par le ministère de la Défense nationale.

En ce qui concerne votre question sur les relations Chine-Russie, je voudrais réitérer que la Chine et la Russie s’engagent à respecter les principes de non-alliance, de non-confrontation et de non-ciblage d’une tierce partie, et à développer un nouveau type de relations entre grands pays, caractérisées par le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant. La Chine est prête à travailler avec la Russie pour mettre pleinement en œuvre l’important consensus atteint par les deux chefs d’État et faire progresser notre partenariat stratégique global de coordination dans la nouvelle ère.

Vous avez également évoqué la question ukrainienne. Notre position à ce sujet est cohérente et claire. La Chine est fermement engagée à promouvoir les pourparlers de paix et continuera à travailler avec la communauté internationale pour jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la crise ukrainienne.

AFP : La police australienne a déclaré qu’un homme d’affaires australien vendait à la Chine des informations sur l’exploitation du lithium en Australie. Le ministère des Affaires étrangères peut-il fournir plus de détails ?

Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné.

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