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Conférence de presse du 28 mars 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Guo Jiakun
2025-03-28 23:00

À l’invitation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, effectuera une visite officielle en Russie du 31 mars au 2 avril.

Beijing Youth Daily : Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a effectué une visite en Chine sur invitation du 27 au 28 mars. Pourriez-vous nous donner plus de détails, y compris les consensus importants et les résultats obtenus par les deux parties au cours de la visite ?

Guo Jiakun : La Chine et la France sont deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies et des grands pays dotés d’un esprit d’indépendance. Ces dernières années, sous la direction stratégique des deux présidents, les relations bilatérales ont connu un développement positif et régulier. Face à une situation internationale chaotique, les deux pays maintiennent une communication et une coopération étroites, ce qui est dans l’intérêt des deux pays et favorise le développement sain des relations Chine-Union européenne (UE) ainsi que la paix et la stabilité dans le monde.

La Chine attache une grande importance à cette visite, car il s’agit de la première visite du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot en Chine après son entrée en fonction et cette année marque la première année du deuxième cycle de 60 ans des relations entre la Chine et la France. Le Premier ministre Li Qiang l’a rencontré. Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue français Jean-Noël Barrot ont tenu des entretiens et ont rencontré conjointement la presse. Les deux parties ont eu des échanges approfondis sur les relations Chine-France et Chine-Union européenne (UE), ainsi que sur des questions internationales et régionales d’intérêt commun, et sont parvenues à des consensus.

Les deux parties ont partagé le point de vue selon lequel, face aux profonds changements du paysage international, la Chine et la France, en tant que partenaires stratégiques globaux, doivent faire preuve de la conscience historique, s’en tenir au multilatéralisme contre l’unilatéralisme, au dialogue et à la coopération contre la confrontation des blocs, et aux bénéfices mutuels et résultats gagnant-gagnant contre le découplage et la rupture des chaînes industrielles et d’approvisionnement, et faire preuve d’un nouveau sens de l’engagement au cours du deuxième cycle de 60 ans de relations bilatérales.

Les deux parties ont convenu de faire en sorte que les dialogues de haut niveau sur la stratégie, l’économie et la finance, ainsi que les échanges culturels et entre les peuples soient un succès. Elles ont convenu d’approfondir la coopération dans les domaines traditionnels tels que l’agriculture, d’exploiter le potentiel de coopération dans les industries innovantes, y compris l’intelligence artificielle, d’encourager les investissements bilatéraux, de régler les différends commerciaux et d’ouvrir des perspectives de coopération par le biais de consultations et de dialogues amicaux. Les deux parties ont convenu de mettre en œuvre l’initiative présentée par le président Xi Jinping lors de sa visite en France l’année dernière, à savoir « porter à plus de 10 000 le nombre d’étudiants français en Chine et à doubler l’ampleur des échanges de jeunes européens au cours des trois prochaines années », de faciliter davantage les voyages transfrontaliers et d’avoir des échanges plus étroits dans le domaine de la culture et dans d’autres domaines. Elles ont convenu de renforcer la coordination multilatérale, de soutenir fermement le rôle central des Nations Unies et de sauvegarder les normes fondamentales régissant les relations internationales sur la base des objectifs et des principes de la Charte des Nations Unies.

Les deux pays ont publié une déclaration conjointe sur le changement climatique. Ils ont déclaré que les deux parties s’engagent à mettre en œuvre l’Accord de Paris de manière globale, complète et efficace, et à renforcer la coopération verte et à faible émission de carbone. Alors que la gouvernance climatique mondiale est soumise à des vents contraires, la déclaration envoie un message positif sur la réponse conjointe et ferme de la Chine et de la France au changement climatique, ce qui compte beaucoup pour renforcer la confiance dans la coopération mondiale en faveur du climat et promouvoir le processus multilatéral sur le changement climatique.

Au cours de la visite, la partie française a réaffirmé son engagement ferme en faveur de la politique d’une seule Chine, ce que la Chine apprécie.

AFP : Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth est aux Philippines et il a déclaré aujourd’hui que les deux pays devaient se serrer les coudes face à la menace représentée par la Chine. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Guo Jiakun : Quelle que soit la coopération entre les États-Unis et les Philippines, elle ne doit pas viser ou nuire à une tierce partie, et encore moins répandre des accusations sur des menaces fantômes afin d’inciter à la confrontation et d’accroître les tensions dans la région.

Je tiens à souligner que la liberté de navigation et de survol n’a jamais posé de problème en mer de Chine méridionale. Au fil des ans, ce sont toujours les États-Unis qui ont encouragé les provocations de leurs alliés, qualifié à tort la Chine de « menace » et prétendu qu’il y avait un problème de « liberté de navigation en mer de Chine méridionale », et qui ont continué à déployer de plus en plus de ressources militaires dans la région et à saper sa paix et sa stabilité. Les États-Unis doivent se débarrasser de leur mentalité de guerre froide, cesser de créer une confrontation idéologique, cesser de semer la tension dans la région et la discorde entre les pays, et cesser d’être des perturbateurs et des provocateurs en mer de Chine méridionale. Nous exhortons également les Philippines à cesser de créer de l’instabilité avec le soutien des États-Unis, et encore moins à rechercher la confrontation militaire.

China Review News : Le 27 mars, le gouvernement britannique a publié le « rapport semestriel sur Hong Kong : 1er juillet au 31 décembre 2024 ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : Le Royaume-Uni fabrique le soi-disant « rapport semestriel » pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et dénigrer la situation des droits de l’homme et l’État de droit dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. La Chine s’y oppose fermement. Ce qui se passe, c’est que la RAS de Hong Kong est entrée dans une nouvelle phase où elle a rétabli l’ordre et est prête à prospérer. Sa sécurité, sa démocratie, les libertés et les droits de ses habitants sont mieux protégés et ses perspectives de développement sont plus prometteuses. Hong Kong présente au monde un environnement commercial plus sûr, plus libre, plus ouvert et plus prévisible, et enregistre des chiffres records pour l’enregistrement des entreprises non hongkongaises. Certaines personnes devraient se débarrasser le plus tôt possible de leur mentalité coloniale profondément ancrée, respecter la souveraineté de la Chine et l’État de droit de Hong Kong, cesser de pointer du doigt le traitement des affaires judiciaires à Hong Kong et cesser de servir de refuge aux personnes qui ont cherché à déstabiliser Hong Kong.

Reuters : Le ministère des Affaires étrangères peut-il faire le point sur la sécurité des citoyens et des entreprises chinois au Myanmar, en Thaïlande et au Bangladesh à la suite du tremblement de terre à Mandalay ?

Guo Jiakun : Nous avons pris connaissance des reportages concernés sur le tremblement de terre. Nous suivons et vérifions la situation et publierons des informations en temps utile.

Agence de presse Xinhua : La partie chinoise vient de pub